F. Piemontesi, T. Netopil (© Emma_Dantec)
Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
22 octobre 2023
Leos Janácek : Sumarovo dítě
Serge Rachmaninov : Rhapsodie sur un thème de Paganini, opus 43
Antonín Dvorák : Symphonie n° 5 en fa majeur, opus 76, B. 54
Francesco Piemontesi (piano)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Tomás Netopil (direction)
Ah si l’on pouvait célébrer chaque année les cent cinquante ans de la naissance de Rachmaninov ! Cette célébration nous a valu une série de superbes concerts à Monaco. Nous rendu compte de ceux donnés par les pianistes Simon Trpceski et Evgeny Kissin dans les Deuxième et Troisième Concertos. Le dernier concert vient d’avoir lieu avec la Rhapsodie sur un thème de Paganini interprétée par Francesco Piemontesi. De cette œuvre qui se présente sous la forme de vingt‑quatre variations, Francesco Piemontesi, sans avoir la beauté sonore d’un Kissin, nous a donné une interprétation brillante. Il a une poigne d’acier. Ses traits étincellent, son jeu d’octaves est impressionnant.
Le concert était dirigé par Tomás Netopil. Ce chef tchèque à l’allure élégante et au bras énergique nous a proposé un répertoire de chez lui avec L’Enfant du violoneux de Janácek et la Cinquième Symphonie de Dvorák. L’histoire du pittoresque poème symphonique de Janácek est celle d’un orphelin que le fantôme de son père vient rechercher pendant la nuit et qu’on retrouve mort au matin. La symphonie de Dvorák porte, elle, un message plus réjouissant et printanier – un message que nous n’avons pas retrouvé dans le premier mouvement, dont l’interprétation nous a paru lourde et raide. Tout s’arrangea par la suite dans le bel Andante con moto, chargé de mélancolie, puis dans le Scherzo à l’humeur pétillante et le Finale à la joie robuste. Netopil eut du chic dans sa direction. Le chic du chef tchèque.
André Peyrègne
