Les Amis de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo ont lancé une série de conférences intitulées « M et M : Musique et Monaco, une longue histoire d’amour », au cours desquelles André Peyrègne raconte l’histoire de l’orchestre monégasque au travers de l’histoire de la Principauté.
La première séance a eu lieu le 17 mai. Elle a porté sur la période précédant la création de l’orchestre.
Au XVIIIème. Monaco n’était qu’un village blotti sur son Rocher. La Principauté avait une superficie dix fois plus grande qu’aujourd’hui, englobant Menton et Roquebrune. Elle vivait de la pêche et de la culture d’arbres fruitiers. Dans ce petit Etat, le prince Antoine 1er., qui était un ami des arts, entretenait un orchestre dans son palais. Il dirigeait lui-même ses musiciens à l’aide d’un canne semblable à celle qu’utilisait Lully. Il fit venir à Monaco un très brillant compositeur italien, Francesco Manfredini, qui écrivit à son intention des concertos grossos qui n’ont rien à envier à Vivaldi.
La Révolution mit fin à cette vie artistique. Pendant vingt et un ans, la Principauté disparut, étant englobée dans le département des Alpes-Maritimes. Lorsqu’elle fut rétablie en 1814, il fallut attendre de nombreuses années pour que ses finances lui permettent de restaurer une vie artistique.
On doit à Caroline Gibert, épouse du prince artiste Florestan (qui régna de 1841 à 1856), d’avoir eu l’idée qui allait faire la fortune de Monaco : la création d’un casino. Cela se fit en 1856.
La création du casino fut accompagnée de celle d’un orchestre. En 1856, l’orchestre symphonique de la Principauté était né. Il ne demandait qu’à prospérer. C’est ce qu’il fit lorsque Charles III, fils de Caroline Gibert et successeur de son père le prince Florestan, créa Monte-Carlo.
A suivre…
