20 janvier 2025 Valérie

Résumé conférence « M & M: Musique & Monaco, une longue histoire d’amour » – 16 janvier 2025

Le cinquième épisode de l’histoire du Philharmonique de Monaco portait sur la première période du règne d’Albert 1er. Ce prince, connu pour ses activités scientifiques sur les océans du monde, était aussi un ami des arts. Son épouse Alice Heine l’a conforté dans son intérêt pour la culture.

En 1892, il nomma Raoul Gunsbourg à la tête de l’Opéra de Monte-Carlo. Avec la complicité du chef Léon Jéhin qu’il plaça à la tête de l’orchestre, cet extraordinaire directeur a multiplié les programmations audacieuses et modernes, en commençant par la mise en scène de la « Damnation de Faust » de Berlioz en 1893.

Grâce à lui la scène monégasque a atteint un prestige inédit, ainsi qu’en témoigne cet article du critique Françisque Sarcey  dans le grand quotidien parisien le Temps : « Gunsbourg est venu et il a fait de ce théâtre un vrai théâtre. Pour la première fois depuis que le casino existe on a vu à Monte-Carlo des opéras joués 8 ou 10 fois de suite devant des salles combles, devant des publics attentifs et même recueillis. Gunsbourg peut se vanter d’avoir accompli un joli tour de force. Il a révolutionné le pays, me disait un des administrateurs de la maison ».

Même son de cloche dans le Figaro en 1894 : « On va maintenant à Monte-Carlo comme on va à Bayreuth, aucune scène parisienne ne peut nous apporter tant de splendeurs et tant de variétés ».

Cette période a été marquée par une grande amitié entre le prince Albert 1er et deux compositeurs majeurs : Saint-Saëns et Massenet. Le prince a permis la création mondiale à Monaco de plusieurs de leurs opéras :

« Hélène », l’« Ancêtre » ou « Déjanire » du premier, « Chérubin », « Thérèse » , « Don Quichotte », « Roma », « Cléopâtre », « Amadis » du second.

En 1910, pour l’inauguration du Musée Océanographique qui marquait l’apogée de sa carrière scientifique, le prince Albert 1er. commanda deux œuvres de circonstance à Massenet et Saint-Saëns :

 » La nef triomphante  » et  » Ouverture de fête « . C’était l’affirmation de la considération qu’il avait pour ces deux compositeurs.

Albert 1er. disait ceci sur l’art : « L’art enveloppe de chaleur les œuvres de l’intelligence, arrondit leurs angles et masque l’obsession du néant »

A suivre… 

Prochain épisode le 20 février 2025…