26 février 2025 Valérie

Résumé conférence « M & M: Musique & Monaco, une longue histoire d’amour » – 20 février 2025

La sixième séance sur l’histoire du Philharmonique de Monte-Carlo a porté sur la période de 1910 à 1925.
L’année 1910 a été une année de grand bouleversement dans l’histoire de Monaco puisque les manifestations populaires auxquelles on a donné le titre de « Révolution monégasque » ont abouti à l’abolition de la monarchie absolue et la création d’une monarchie constitutionnelle. La constitution a été rédigée en janvier 1911.
Malgré l’agitation sociale, la vie culturelle monégasque a continué, plus prospère que jamais, avec l’arrivée en Principauté, en 1910, d’un personnage considérable, Serge de Diaghilev, directeur des Ballets Russes.
La présence de ce directeur à côté de Raoul Gunsbourg, directeur de l’opéra, a favorisé un incroyable foisonnement musical. C’est ainsi qu’ont été créés à Monaco des ouvrages lyriques aussi considérables que « Don Quichotte » de Massenet (avec Chaliapine dans le rôle principal) en 1910, « Déjanire » de Saint-Saëns en 1911, « Roma » de Massenet en 1912, « Pénélope » de Fauré en 1913, la « Rondine » de Puccini en 1917.
Les Ballets russes ont travaillé, répété ou créé à Monaco des ouvrages aussi importants que « Petrouchka » ou le « Sacre du Printemps » de Stravinsky.
En 1925 a eu lieu la création mondiale de l’« Enfant et les Sortilèges » de Ravel. Cela a été l’occasion d’une brouille entre Ravel et Diaghilev qui a entraîné de sérieuses remontrances de la part du directeur de la S.B.M. et une menace de renvoi de Gunsbourg, Tout le monde revenant à la raison après l’intervention de plusieurs avocats, la création de l’oeuvre fut un succès, mettant en évidence le travail des musiciens, chanteurs et danseurs, mais aussi de l’auteur du livret, l’écrivaine Colette.
Ce succès était en lui-même symbolique de la richesse artistique et musicale de la Principauté au temps du prince Albert 1er.

A suivre…
Prochain épisode le 26 mars 2025…