Chers Amis Mélomanes,
Le troisième épisode de l’Histoire du Philharmonique de Monte-Carlo a eu lieu avec un témoignage du passé de l’orchestre apporté par Isabelle Biancheri, descendante de Jules Lechner, timbalier de l’orchestre à la fin du XIXème. siècle.
Julien Lechner s’employa à améliorer les conditions de travail des musiciens. En dehors de l’orchestre, il était également chef de musique des gardes du Prince et fondateur du Club vélocipédique qui fut l’ancêtre de l’Automobile Club. Il était aussi compositeur et écrivit une berceuse dédiée à la princesse Charlotte lorsqu’elle accoucha du futur prince Rainier. Cette œuvre est de belle qualité et pourrait fort bien avoir été écrite par un Gabriel Fauré.
Poursuivant le déroulement de l’histoire du Philharmonique, André Peyrègne évoqua la décennie 1880-1890 où le directeur fut Arthur Steck Ce chef fut amené en Principauté par Jules Pasdeloup qui dirigeait l’opéra de Monte-Carlo (en même temps que les Concerts Pasdeloup à Paris). Arthur Steck orienta le répertoire de l’orchestre vers les musiques française et allemande et fit en particulier entendre du Wagner. Le 24 décembre 1885, lors du concert où il programmal’ouverture de « Parsifal », le grand philosophe Nietzsche était dans la salle, venu de Nice, où il séjournait, retrouver la musique du compositeur qu’il avait vénéré comme son père spirituel du temps de sa jeunesse.
Parmi les compositeurs joués à cette époque, une… compositrice, Cécile Chaminade qui fut une star en Amérique, et qui vint finir sa vie à Monaco. Elle fait partie de ces compositeurs (ou compositrices) oubliés, qui ont compté dans la vie de l’orchestre monégasque et qui mériteraient d’être redécouverts.
A suivre… Prochain épisode Le 05 décembre 2024
